Les places boursières internationales s’enfoncent

Sombres prévisions pour l’économie mondiale
Les places boursières mondiales restaient hier dans l’expectative, attendant la réaction des investisseurs après la décision de la Réserve fédérale américaine (Fed) d’amputer son principal taux directeur de 0,75 point de pourcentage, à 3,50%.

Après avoir enregistré une légère hausse suite à cette mesure, les marchés boursiers ont rechuté devant les doutes desdits investisseurs quant à la portée de cette action sur le processus de ralentissement de l’économie américaine et par ricochet de celle mondiale. La Bourse de New York a de nouveau ouvert en fort recul hier. Le Dow Jones perdait 2,17% et le Nasdaq 2,52%. La place financière américaine Wall Street enregistrait sa sixième séance de baisse consécutive plombée par le spectre d’une récession économique aux Etats-Unis. Les investisseurs restent sur leurs gardes, faisant planer de nombreux nuages noirs sur l’économie mondiale. « La ferme action de la Fed a commencé par soulager, mais les investisseurs doivent encore vivre avec la crainte d’une récession américaine », a estimé Kang Mun-Seong, analyste chez Korea Investment & Securities, rapporte l’AFP. De nombreux analystes expriment le même scepticisme en se basant sur des arguments semblables. « Le cauchemar n’est peut-être pas fini. Les investisseurs ne sont pas complètement convaincus que l’action de la Fed empêchera l’économie américaine de glisser dans la récession, si ce n’est déjà fait », avertit de son côté Del Castollo, directeur chez First Grade Holdings à Manille. Selon lui, la baisse des taux aux Etats-Unis est de nature à faire accélérer l’inflation. Il estime aussi que le plan de relance de 140 milliards de dollars annoncé vendredi dernier par le président américain George W. Bush « apparaît trop timide et trop tardif ». De nombreux observateurs abondent dans le même sens en estimant que ces mesures d’urgence n’auraient que des effets conjoncturels et ne feraient qu’aggraver la fragilité des marchés boursiers. Trois grands journaux économiques internationaux, The Economist, Financial Times et Wall Street Journal, se demandaient hier si la Fed n’avait pas cédé à la panique en baissant ses taux aussi fortement et rapidement. Il faut noter cependant que plusieurs responsables politiques de pays concernés par la crise ont applaudi l’action des autorités monétaires américaines. « Je m’attends à ce que cela conduise à la stabilisation de l’économie américaine et mondiale. J’espère aussi que cela aura des effets positifs sur le marché japonais », s’est ainsi enthousiasmé le ministre nippon des Finances, Fukushiro Nukaga. Le porte-parole du Fonds monétaire international (FMI), Masood Ahmad, a lui aussi exprimé sa satisfaction en soulignant que « la baisse de 0,75 point du taux des Fed funds a été appropriée et utile ». Le FMI a donné sa bénédiction par avance à d’autres mesures de ce type si la situation devait continuer à se dégrader aux Etats-Unis. Les Bourses européennes n’ont pas échappé à cette déprime boursière et repartaient nettement à la baisse hier à la mi-journée, les marchés doutant d’une baisse des taux de la Banque centrale européenne (BCE), alors que les places asiatiques rebondissaient fortement. Le président de la BCE, Jean-Claude Trichet, avait écarté une baisse de taux dans la zone euro. La situation s’annonce plutôt difficile pour les bourses européennes qui sont à l’affût des tendances d’évolution de Wall Street.

Nora Boudedja

La Banque de France ouvre une enquête sur une fraude massive à la Société générale
LE MONDE | 24.01.08 | 11h16 • Mis à jour le 24.01.08 | 15h23

La Société générale, l'un des piliers du système bancaire français, l'une des références mondiales de la finance, a créé la stupeur, jeudi 24 janvier, en annonçant la mise au jour d'une fraude massive portant sur 40 à 50 milliards d'euros de positions accumulées, commise à l'insu de ses dirigeants dans la salle de marchés de l'établissement financier, et qui a coûté à la banque autour de 4,9 milliards d'euros.

Sans équivalence dans l'histoire de la finance, cette malversation est le fait d'un homme, qui, seul, grâce à sa connaissance de l'informatique bancaire, est parvenu à déjouer tous les systèmes de contrôle des risques d'une entreprise censée compter parmi les plus contrôlées et les mieux gérées en Europe.
Prenant acte des faits, le PDG de la Société générale, Daniel Bouton, a proposé sa démission au conseil d'administration convoqué dans l'urgence, mercredi. Celle-ci, indique la banque, a été refusée par les administrateurs.

La fraude a été découverte dimanche, après un contrôle des risques banal vendredi soir et deux jours d'enquête, mais a ensuite été tenue secrète. Un comité de crise a, en effet, été réuni dans l'instant par le PDG de la Société générale, M. Bouton, sous l'égide du gouverneur de la Banque de France, Christian Noyer, et en la présence du secrétaire général de l'Autorité des marchés financiers (AMF), Gérard Rameix.

Les trois hauts responsables sont convenus de garder l'affaire secrète, le temps que la banque gère la crise ouverte, au pire moment pour les marchés financiers, qui redoutent la contagion au reste du monde de la récession annoncée aux Etats-Unis.

Jeudi, la Société générale a annoncé que ses profits pour 2007 s'élèveraient à quelque 700 millions d'euros, alors qu'elle s'attendait à des bénéfices de plus de 5 milliards d'euros ! Ceux-ci étaient déjà amputés de 2 milliards d'euros de dépréciations d'actifs du fait de la crise des subprimes.

Suite de l'article

j'y comprends rien du tout à ces trucs financiers, en plus je ne vois pas en quoi ça peut nous toucher nous, tiers-mondiste, dans la mesure où nous n'avons pas d'économie, celle-ci ne peut être touchée

Tu te trompes. Figure-toi que pour récupérer ses pertes, la banque peut être amenée à fermer quelques agences qui ne lui rapportent pas beaucoup dans quelques pays du tiers-monde par exple. Et là on est concernés !
De toute façon même si on n'est pas concernés, c'est une affaire très importante, on doit être au courant de ce genre de chose, c'est de l'actualité et c'est une affaire qui fait la une de tous les journaux. Tu dois comprendre cmt fonctionne la bourse, tu dois comprendre pkoi une banque perd de l'argent, fait faillite et se fait rachetée par une autre banque. C'est qui risque d'arriver à la SG.

Cela m'étonne que vous n'ayez pas parler du crash boursier cette semaine sur le forum, ça dure depuis vendredi, tous les groupes bancaires étaient dans le rouge, et tout cela à cause des subprimes des USA (je n'avais pas accès au net ces derniers jours).

Le cas de la SG est plus grave, car en plus de la perte due aux subprimes qui est générale à toutes les banques, la SG a perdu encore 4.9 milliard d'euros à cause de la plus grande fraude bancaire de tous les tps. Un trader qui travaillait en salle de marché et qui connaissait très bien toutes les ficelles, a fait des spéculations boursières et les a masquées pour que la banque ne s'en rende pas compte. Il voulait gagner de l'argent sur le dos de son entreprise. Donc il a misé gros sur la hausse de la bourse, hors erreur depuis fin de semaine dernière, la bourse a chuté à cause de la perte due aux subprimes, donc il a perdu dans ses spéculations.
Il a été intérrogé pendant deux jours par ses responsables (samedi et dimanche), il a fini par avouer ce qu'il a fait. La SG a du se débarasser des positions que ce type a achetées pour ses spéculations et c'est là qu'elle a perdu 4.9 milliards €.

En ce moment, il est recherché, personne ne sait où il se trouve et il risque 5 à 15 ans de prison.

Pour compenser ses pertes, la SG a augmenté son capital et a demandé à 3 grands groupes d'acheter des parts. L'action a chuté hier à -4.xx % et la SG était la seule banque à chuter dans la bourse de Paris, toutes les autres étaient en hausse.

Il faut savoir aussi que malgré cette perte de 6.9 milliards € la SG a réalisé un bénéfice de 700 millions de €.

Abdel, tu as fait des études supérieures, tu dois comprendre un minimum de ce genre de choses, moi non plus je ne comprends pas tout, mais qd j'apprends une catastrophe pareille je pose des questions, je cherche à comprendre et je ne reste pas dans mon coin à dire que je n'y comprends rien.

Il y a sa photo ici:

http://www.lefigaro.fr/societes-francaises/2008/01/25/04010-20080125ARTFIG00261-un-extraordinaire-talent-de-dissimulation-.php

Voici un article qui explique le risque qu'encoure la SG de se faire racheter: http://www.lefigaro.fr/economie/2008/01/25/04001-20080125ARTFIG00290-l-independance-de-la-societe-generale-en-question-.php

Sam, trop de milliards en jeu, trop de concepts flous, trop de spéculation, comment veux tu que j'y comprenne quelques chose ?!
En gros l'économie américaine est en crise et ça se répercute sur tout le monde, sourtout les grandes places financières, Londres, Paris, Tokyo, ..

Nous on est à Alger, c'est comme l'histoire du prix du baril de pétrole, il est à 100, il est à 100.001, il est à 100.002 .. qu'est ce que ça peut nous faire ?! Nous on se contente de vendre du Brut qui nous sera revendu en produits de consommation, beaucoup plus cher, et on n'a pas grand chose à changer à la donne, au mieux on ne se casse pas trop la tête, au pire on observe par qui on va se faire bouffer.
Si la SG devait fermer des agences en Algérie qu'est ce qu'on va y changer, notre gouvernement est en mesure de réagir à une telle décision tu penses ?

Le consommateur algérien ce qui l'intéresse c'est le prix du sachet de lait et la baguette de pain, il n'a pas des parts d'actions sur la bourse, qu'est ce qu'il en a à cirer du prix du baril et du crash financier à NY. Allons, soyons lucides, c'est grandes questions d'économie moi je les laisse aux économistes et aux gouvernements, si ils pensent pouvoir y changer quelque chose, si c'est pour se stresser en observant des fluctuations hors de ma portée, non merci

hmmmm ! Je te rappelle qu'un krash boursier en 1929 s'est transformé en une crise de faim dans le monde !

Et voici le portrait du fraudeur

mais pourquoi il l'ont laché si ils savaient qu'il était la cause de ses fraudes ?
Si c'était arrivé chez nous on aurait dit bled mickey

Amen a écrit:

...On dirait Ranou !!!!...

Avant même d'avoir lu l'article, je lui trouvais des airs de Tom Cruise, donc par transitivité...

Un article "3la essetach" :
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Edition du 26 janvier 2008 > Economie

La banque française société générale perd 7 milliards d’euros
Quelles conséquences sur l’Algérie ?



Avec un réseau de 37 agences réparties à travers le territoire national, Société Générale est appréciée du public et bien implantée en Algérie. Dans un entretien qu’il nous a accordé, son PDG, Gérald Lacaze, a assuré qu’il n’y aura aucune incidence sur les activités de Société Générale Algérie.

Un malheur ne vient jamais seul. Après avoir subi de plein fouet la crise des « subprimes », avec une perte sèche de 2 milliards d’euros, Société Générale de France vient d’être victime de la plus colossale fraude de l’histoire de la finance mondiale. Y a-t-il effet de contagion sur la place d’Alger ? Contacté par nos soins, le président du directoire de Société Générale Algérie, Gérald Lacaze, se voulant rassurant, nous a affirmé hier que « la fraude dont a été victime le groupe Société Générale n’a aucune incidence sur la filiale Société Générale Algérie ».

Notre banque se développe en Algérie de manière autonome, et ce qui s’est passé en France ne peut avoir d’incidence sur Société Générale Algérie, en ce sens que cela concerne une activité très spécifique au marché français », nous a-t-il déclaré. En effet, jeudi dernier, en pleine crise boursière mondiale, la banque de l’Hexagone a été contrainte d’annoncer une fraude interne de 4,9 milliards d’euros. Et à moins d’une bouée de sauvetage « providentielle », l’établissement bancaire français risque la banqueroute.

(...)*
Lyes Malki

PS : la suite de l'article concerne la fraude en elle-même, info déjà traitée plus haut.

Oui Abdel, c'est déjà assez rassurant, mais Sam parlait plutôt d'un contexte économique mondiale en difficulté, et non simplement de la société Générale, et la question est "est ce que ça risque d'avoir des répercussions sur notre économie ?"

L'affaire devient de plus en plus intéressante:
Article

Voici un article qui explique la crise des "subprimes" aux USA et son influence sur la bourse.

A cause de cette crise, le dollar ne cesse de chuter et de ce fait, les prix du pétrole s'envolent. Plus le pétrole est élevé, plus les prix des produits alimentaires augmentent plus il y a de gens qui ont faim. Cette crise rappelle celle de 1929 qui a eu lieu à cause des USA, également !

Le FMI chiffre le coût de la crise à près de 1 000 milliards: Article

Et voici un exemple de pays qui souffrent de cette crise :

L’Egypte traverse une conjoncture économique des plus difficiles avec une inflation qui a atteint 15,8% en mars dernier.

mardi 29 avril 2008.

Le prix des céréales et du pain a augmenté de près de 50% par rapport à l’an dernier, selon des chiffres officiels. Le prix de l’huile végétale a bondi de 45,2%, tandis que les produits alimentaires en général ont augmenté en moyenne de 23,5%. L’Egypte fait face à une sérieuse crise concernant le pain, en raison notamment d’une hausse des cours du blé sur les marchés mondiaux. Le prix du pain a été multiplié par cinq dans les boulangeries privées, semant la panique parmi les consommateurs qui craignent que le pain vienne à manquer dans les boulangeries contrôlées par l’Etat. Des échauffourées sont quotidiennes devant les boulangeries où des queues énormes se forment. Au cours des dernières semaines, sept personnes ont été tuées dans ces heurts, selon la police. Le Premier ministre égyptien, Ahmed Nazif, dans un entretien à l’organe du parti au pouvoir, Al Watani al Youm, a appelé quiconque pouvant résoudre le problème de la hausse des prix à présenter ses idées, ajoutant que le président Hosni Moubarak avait demandé à ce que tous les Egyptiens bénéficient d’une hausse de salaire de 15%.

Repris par l’AFP, le quotidien indépendant Al Masri al Youm a fixé un compte à rebours en première page, après que Nazif eut affirmé le mois dernier que la crise du pain serait résolue en six semaines. Il reste sept jours jusqu’à la date limite du 5 mai, selon le journal. La date limite tombe au lendemain d’un mouvement national de protestation contre la hausse des prix en Egypte prévu le 4 mai, le jour même du 80ème anniversaire de Hosni Moubarak. La flambée des prix des produits alimentaires fait actualité et débat. Elle a fait que l’ONU convoque une série de conférences internationales et régionales, pour en discuter. La dernière rencontre en date a été organisée hier à Berne. Elle a réuni Ban Ki-moon et les dirigeants des 27 agences et organisations des Nations unies. Il a été question, au cours de cette réunion, d’élaborer un plan de bataille face à la crise provoquée par l’envolée des prix. Le rapporteur de l’ONU pour le droit à l’alimentation, Jean Ziegler, a qualifié cette rencontre de « jour essentiel » pour les gens qui ont faim dans le monde. Il a également renouvelé son appel à un « moratoire total » sur les biocarburants, qu’il accuse d’être l’une des causes de la flambée des prix agricoles.

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