Le programme du jour de la page santé APS

Le programme du jour de la page santé APS

Le programme du jour de Santé APS propose tous les jours deux sujets (fichiers audio et texte) sur la page santé APS.

Ces programmes radiophoniques de l'OMS, produits par Destination Santé, sont diffusés quotidiennement dans 45 pays.
Le programme du jour de la page santé APS

N’oubliez pas vos dents !

Ecouter le texte : N’oubliez pas vos dents !(1mn32)

Rien de plus lancinant que le mal de dents. Et rien de tel non plus, pour dénaturer un beau visage et donner l’air mal portant !
Malgré tout, l'OMS souligne que la carie dentaire serait la maladie humaine la plus fréquente. Et probablement la plus négligée, alors que sa prévention est des plus faciles. Une carie, c’est le résultat d’une infection qui attaque l'émail, cette substance blanche, dure et compacte qui recouvre la couronne des dents. A l’origine des caries: mauvaise alimentation et manque d’hygiène. Le sucre est l'ennemi numéro un de l'émail. Manger ou boire trop de sucreries (sodas, confiseries, bonbons) entraîne un excès d’acides dans la bouche. Ce qui permet à certaines bactéries de se développer et d'attaquer la surface de la dent. Pour conserver des dents saines, la salive est un premier rempart naturel. De bons apports en calcium et en fluor sont également nécessaires pour une re-minéralisation permanente de l'émail. Malheureusement lorsqu'on dort, on ne produit presque plus de salive et le nettoyage naturel des dents n'a plus lieu. Il est donc primordial de se brosser les dents au moins deux fois par jour avec du dentifrice : le matin, après le petit-déjeuner et le soir avant de se coucher. Et ce, dès l'âge de 3-4 ans. L'usage d'un dentifrice au fluor est également important car il renforce l'émail, tout comme les produits laitiers, riches en calcium.

Effet des films sur les ados fumeurs

Ecouter le texte : Quand l’étrange lucarne enfume les ados ! (1mn36)

Une nouvelle étude américaine confirme que le tabagisme est bel et bien une maladie transmise par la communication ! La visualisation par les adolescents, de films présentant des acteurs cigarette aux lèvres, a un impact direct sur leur propre consommation de tabac. C’est simple, celle-ci explose littéralement ! Le travail en question a porté sur plus de 6 500 jeunes âgés de 10 à 14 ans. Durant 24 mois, tous ont répondu régulièrement à un questionnaire concernant leurs choix cinématographiques. Les résultats ont ensuite été croisés avec la pratique tabagique de ces ados. L’objectif ? Evaluer l’impact, sur la courbe de consommation des jeunes, de la cigarette arborée par les acteurs. Bingo ! L’apparition répétée de la cigarette dans les films augmente la consommation de tabac, concluent les auteurs. Alors qu’ils n’étaient que 0,5% à se déclarer fumeurs au début de l’étude, leur pourcentage a ainsi grimpé à… 2% deux ans plus tard. Soit tout de même une multiplication par quatre ! Très probablement, le tube cathodique n’est pas seul responsable de la plongée des adolescents dans l’univers enfumé de la cigarette. Mais il y contribue. Comme l’expliquent les auteurs, le lien est assez évident. Les jeunes qui se sont mis à fumer régulièrement sont parmi ceux qui ont regardé le plus de films présentant des acteurs fumeurs.

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Ecouter le texte : A chaque minute, 80 avortements volontaires dans le monde (1mn53)


Le chiffre peut paraître ahurissant, mais il est malheureusement vérifiable : 9 femmes sur 10 en moyenne dans le monde ont eu, ont ou auront recours à l’avortement dans leur vie, que cette interruption volontaire de grossesse, ce que l’on appelle une IVG, soit médicalement assistée ou non. Or ce n’est pas en la frappant d’illégalité que cette pratique diminuera. En fait, ce serait plutôt l’inverse. Car la majorité des IVG concerne des pays qui ne l’ont pas légalisée. Sur les 42 millions d’avortements pratiqués chaque année dans le monde, 35 se déroulent dans des pays en développement. En 2003, 48% de toutes les IVG ont été menées hors de toute assistance médicale, soit une croissance de 4 points depuis 1995. Or si dans les pays développés 92% des IVG sont pratiquées dans de bonnes conditions, ce n’est pas du tout le cas pour 55% de celles menées dans des pays en développement. Du coup, 97% des IVG réalisées dans les pires conditions possibles le sont dans ces derniers ! Il est intéressant également, de constater à quel point avortement et contraception sont liés. Si en 2003 il y a eu 31 avortements pour 100 naissances dans le monde, le record des IVG est détenu par les anciens pays d’Europe de l’Est, avec le chiffre incroyable de 105 IVG pour 100 naissances ! Encore celui-ci est-il en baisse de… 50% sur la période 1995-2003. Ce progrès est dû au fait que les femmes de ces pays accèdent enfin aux moyens modernes de contraception.

- Cette fumée qui vous empêche de respirer

Ecouter les deux textes (1mn58)

Un fumeur sur deux meurt de son tabac ! Ce dernier en effet diminue la capacité respiratoire, même au repos. Et au passage de la fumée dans les voies respiratoires, l’acétone et les goudrons du tabac abîment les muqueuses. Ce duo infernal nous fait tousser bien sûr, et provoque une inflammation des bronches. De son côté, la nicotine provoque à chaque inhalation une contraction violentes des voies respiratoires, et gène le fonctionnement des alvéoles pulmonaires. Et ce n’est pas tout… Le monoxyde de carbone dégagé par la combustion du tabac se combine à l’hémoglobine du sang, empêchant ce dernier d’assurer correctement le transport de l’oxygène. Du coup ce dernier devient plus rare, et les poumons fonctionnent avec une efficacité amoindrie d’autant. Combinés entre eux, les effets du tabac se traduisent donc par une augmentation de la fréquence respiratoire au repos… et un essoufflement plus rapide à l’effort.

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- Quand la mémoire flanche, le sommeil aussi

Les femmes âgées souffrant de troubles de la mémoire éprouvent souvent de vraies difficultés à s’endormir. Au point que les insomnies seraient deux fois plus fréquentes chez elles, que chez celles dont la mémoire est de bonne qualité. Et c’est du sérieux ! Ce constat s’appuie en effet sur une étude menée pendant 15 ans auprès de 2 500 femmes. Au début de leur travail, les auteurs n’avaient décelé aucun signe permettant de suspecter un trouble cognitif. Or la perte de mémoire chez ces patientes, peut entraîner une anxiété importante. Celle-ci, accompagnée ou non d’une forme de dépression, pourrait alors affecter le sommeil. Autre explication : des changements dans les structures et la fonction cérébrales liés à la maladie d’Alzheimer pourraient être impliqués dans les troubles du sommeil.

Si la pandémie à l'air de se stabiliser, ce n'est que par la correction des statistiques. D'autre part, chaque jour dans le monde, 6 800 personnes contractent le virus et 5 700 en meurent, essentiellement en Afrique.
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VIH-SIDA : 33 millions de malades et 2,1 millions de décès

Ecouter le texte (1mn55)


Avec 33,2 millions de personnes vivant aujourd’hui avec le virus du SIDA dans le monde, la pandémie s’est stabilisée en 2007. Le rapport conjoint de l’OMS et de l’ONUSIDA, pourrait être rassurant… Mais à y regarder de plus près, cette bonne nouvelle est d’abord la conséquence d’une révision statistique opérée par les Nations Unies… En 2006, un précédent rapport faisait état de 39,5 millions de séropositifs. C’est 6,3 millions de plus qu’en 2007… Là où d’aucuns verraient une baisse très significative, l’OMS et l’ONUSIDA ne voient qu’une stabilisation de la pandémie. La raison en est simple : les deux organisations ont « corrigé » leurs relevés épidémiologiques à la lumière des dernières données fournies par l’Inde et cinq autres pays d’Afrique subsaharienne (Angola, Kenya, Mozambique, Nigeria, Zimbabwe). Hélas, cet ajustement méthodologique cache mal une sombre réalité. Chaque jour dans le monde, 6 800 personnes contractent le virus et 5 700 en meurent. Et en Afrique sub-saharienne justement, 1,7 million de personnes ont été infectées en 2007. Certes, c’est moins que les 2,1 millions de l’an passé, mais cela représente tout de même 68% du total des infections rapportées dans le monde ! L’autre inquiétude concerne les nouveaux territoires où se développe la pandémie à VIH. En Europe de l’Est et en Asie centrale, le nombre des séropositifs est passé de 630 000 à 1,6 million entre 2001 et 2007. Soit une augmentation de 150%. Au Vietnam il y a désormais deux fois plus de séropositifs qu’en 2000, et le grand voisin indonésien détient le triste record du pays où l’épidémie progresse le plus rapidement au monde.

5 Milliards de personnes seraient concernés, ce qui en fait la maladie la plus répondue dans le monde.
Si vous aussi avez peur de l'arracheur de dents, il suffit de vous brossez les dents 3 fois par jour, ainsi, quand vous irez chez votre chirdent vous n'aurez pas peur, puisque vous n'aurez pas mal !
Allez, un texte à écouter la durée d'un brossage .. Bonne écoute !
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Le brossage des dents : pas que pour le sourire !

Ecouter le texte (6mn, 4,11 Mo)

Sourire, manger, parler… nos dents se voient, elles travaillent dur et doivent être dans une santé parfaite.
L’hygiène bucco-dentaire commence donc dès le plus jeune âge, et elle ne s’arrête… jamais ! Brossage plusieurs fois par jour, alimentation équilibrée, visite annuelle chez le dentiste… voici les trois règles d’or pour vivre avec des dents et des gencives saines tout au long de sa vie.

Pour autant, le brossage n'est pas une formalité que vous pouvez expédier à la va-vite. Il doit durer de 3 à 5 minutes. Dans l’idéal, faites-le trois fois par jour, après les repas. Et deux fois, c’est vraiment un minimum.
Ne mouillez pas la brosse après y avoir mis le dentifrice, l’eau en diluerait les principes actifs. En fait, les dentifrices ont pour fonction de compléter l’effet mécanique de la brosse à dents. Ils aident à éliminer, de la surface et des espaces inter-dentaires, les débris alimentaires et la plaque dentaire.

Et puis là aussi, un bon travail se fait avec de bons outils. Renouvelez régulièrement votre brosse à dents. Au moins tous les 3 mois. Et ne martyrisez pas vos dents ni vos gencives, les brosses dures ne « décapent » pas mieux que les autres. Au contraire : elles peuvent faire saigner des gencives fragilisées par la plaque dentaire ou le tartre. A l’inverse, les poils d’une brosse souple s’insinuent plus facilement dans les espaces inter-dentaires…
Pour augmenter l’effet du dentifrice, surtout s’il contient du fluor, conservez-le dans la bouche quelques instants avant le rinçage. Le fluor protège les dents contre les attaques acides. Il diminue fortement la nocivité de la plaque dentaire et limite sa formation. Mais là encore, faites attention au dosage.

Elément naturel, le fluor se rencontre dans de nombreux aliments : le poisson, les épinards et le thé en contiennent de petites quantités. Certaines eaux en sont naturellement riches, et vous en trouvez à des doses variables, dans la plupart des eaux minérales. Mais attention. Si le fluor est indispensable, ne dépassez pas des doses raisonnables. Car en trop grandes quantités quand les dents sont encore en formation, il peut provoquer l’apparition de taches. C’est la fluorose dentaire.

Outre la brosse à dents, vous disposez d’autres moyens pour vous nettoyer les dents. Le fil dentaire complète bien la brosse. Il pénètre dans les espaces qui séparent les dents, facilitant l’élimination complète des débris alimentaires. D’ailleurs, ce procédé est bien meilleur pour les gencives, que les cure-dents qui raillent l’émail et peuvent blesser.
Il est impératif de se brosser les dents correctement. Et le soir, une fois les dents brossées, pas de sucreries, ni boissons, ni chocolat, avant d'aller vous coucher. Sinon, c’est la carie qui vous attend, avec toutes les
complications que cela implique.

Les dents mal entretenues, mal nettoyées, mal soignées retentissent en effet sur tout l’organisme. On ne le sait pas assez, on ne s’en rend pas toujours compte et pourtant… la carie dentaire ne fait pas seulement souffrir.
Les caries entraînent toute une série de conséquences désastreuses pour l’état général : maux de tête, sinusites, complications digestives, douleurs oculaires… Elles peuvent surtout aggraver considérablement les maladies de cœur et les douleurs articulaires. Et parfois même les provoquer.

Pour Hervé Caron, chirurgien dentiste à Paris « la dent n’est pas un organe inerte, comme un clou dans une planche. C’est un organe vivant. Le sang qui est dans la dent circule dans tout le corps, il provient de
l’organisme et il y retourne. Donc à partir du moment où il est chargé de produits contaminants - cela peut être des bactéries, des microbes.. - il va les transporter dans tout l’organisme ».

Allez, un scoop : saviez-vous que la carie dentaire est la maladie la plus répandue au monde ? Cinq milliards de personnes seraient en effet concernées ! Dans les pays développés, elle touche encore 60% à 90% des enfants d’âge scolaire et la grande majorité des adultes.
La carie semble toutefois constituer un problème moins grave dans la plupart des pays d’Afrique. Pour le moment en tout cas… Car l’évolution des conditions de vie devrait augmenter son incidence dans de nombreux
pays. Notamment à cause de la consommation croissante de sucres et d’une exposition insuffisante aux fluorures, des sels de fluor qui permettent justement de combattre la carie.

Il ne s’agit pas là d’une bonne nouvelle, puisque répétons-le, une mauvaise santé bucco-dentaire peut avoir des répercussions importantes sur l’état général et la qualité de vie. La douleur, les abcès dentaires, les difficultés de mastication et donc d’alimentation… et de digestion, mais aussi les dents manquantes colorées ou abîmées ont des effets non négligeables sur la vie quotidienne et le bien être.
Au fil des ans, les dents vieillissent. Comme les tissus qui les soutiennent, d’ailleurs ! C’est alors qu’apparaît le déchaussement propre aux seniors. Il se signale par une résorption de l’os alvéolaire et du ligament. La gencive
recule, la racine apparaît… Surviennent alors des gingivites et des douleurs, ainsi que les terribles caries du collet, à la jonction de la dent et de la gencive.

D’une façon générale, hygiène défaillante et dépôts de tartre sont les grands responsables du déchaussement dentaire. Alors redoublez d’hygiène. Et surtout, consultez le dentiste au moindre saignement. Mais n’oubliez pas que la meilleure solution, c’est d’aller chez votre dentiste une fois par an. Même si vous ne ressentez aucune douleur. La visite de contrôle ? C’est le bon réflexe santé !
Toutefois il reste un obstacle de taille ! Tout le monde le connaît, c’est la peur. Nous sommes en effet nombreux à craindre la séance chez le dentiste.

Les vibrations des fraises ou de certains appareils se répercutent dans la tête, suscitant une peur inconsciente.
C’est pourquoi les dentistes inspirent la crainte, plus que tous les autres praticiens de santé. Ils sont malaimés et redoutés par bon nombre de patients.
La crainte du dentiste peut bien souvent être assimilée au fantasme. Mais elle ne doit pas être méprisée pour autant. Et puis si vous ne voulez pas avoir peur d’aller chez le dentiste, c’est simple ! Il suffit de vous
brosser les dents trois fois par jour. Vous aurez des dents saines et en pleine forme. Ainsi quand vous irez faire votre visite annuelle de contrôle, vous n’aurez plus peur, puisque vous n’aurez pas mal…

[ DestinationSanté 07/12/2007]

Bande de Gaza : la santé des Palestiniens sous blocus

Alerte sanitaire dans la bande de Gaza. Avec 60% des centres de soins fermés -ou en activité réduite forcéeet une rupture des stocks de médicaments essentiels, le blocus a fait basculer Gaza dans une crise aiguë. L’assouplissement des restrictions de mouvements décidé par Tel Aviv n’y change rien. La population locale est sous haute pression. Face à l’ampleur de la menace, l’ONG Médecins du Monde évoque un état de dépression collective. Les hôpitaux sont en état d’urgence et une grande partie des soins ne sont plus assurés. L’effet du blocus a été immédiat, affirme le coordinateur de Médecins du Monde à Gaza. Dans les trois jours, 32 des 56 centres de soins de santé primaire ont réduit leur activité voire ont fermé, par manque de fuel. Résultat, des services aussi élémentaires que le planning familial, les vaccinations ou le traitement des maladies chroniques sont interrompus. Médecins du Monde estime ainsi à 62, le nombre de patients décédés par manque de soins depuis l’embargo instauré en juin 2007. Un embargo, auquel vient donc s’ajouter… le blocus. Dans les hôpitaux publics, la situation est tout aussi tendue. Les tests en laboratoires, principalement les tests de diabète, ont quasiment été arrêtés du fait de l’inaccessibilité des produits de base tels que les réactifs.

[Destination Santé 04/03/08]